Parvenus
Dans l’avenue où là, venu,
J’attendais au coin de la rue
Ton pas menu ;
Passent repus les parvenus
Se pavanant à notre vue,
Les m’as-tu-vu.
Ils s’habillent pour la revue
Ne passant pas inaperçus
En pardessus.
Et dans leur âme corrompue
En vains calculs ils sont reclus,
Toujours déçus,
De n’avoir pu amasser plus ;
Jaloux, perclus, les doigts crochus
Âpres et nus,
Les parvenus.
janvier 2008