L’arpète
Je suis telle une porte ouverte
Au jardin qui me déconcerte.
Et, l’esprit lourd comme le vin
J’attends que s’enfle ce levain
Où pousse dans mon âme close
Un poème, comme une rose.
Dans la lignée du vieux Ronsard
Je cueille cette fleur des arts,
Arpète inquiet de ce dessein
Où me figure ainsi l’essaim ;
Dans les éthers tout emplis d’ombre,
Nuées de poèmes sans nombre
Accaparant mon fier dédain
Et dont ma plume, en vain, s’encombre.
mars 2008