Nulle gerbe

Publié le par Lionel Droitecour

... Je fais l’humble dépôt, dans ma retraite sombre, sur ta tombe rêvée que n’enfreint nulle gerbe ...

... Je fais l’humble dépôt, dans ma retraite sombre, sur ta tombe rêvée que n’enfreint nulle gerbe ...

Attendre en l'heure bleue que l'angoisse se taise,
Bercer son âme nue en l'antique fournaise,
Ce dol jadis étreint quand rien ne faisait sens,
Altérité perdue au défaut d’une voix.

Et muette à jamais en nos mortels convois
Tu passes dans l’inaltéré de ton absence,
Particulaire issue d’une antique douleur
Dont je reste, à jamais, un éternel fouleur.

En ce ressassement où se poursuit ton verbe,
Dans l’intime du creux en moi suivant sont cours
Je demeure cavé, inerte en mon discours.

De ces mots lents, brisés aux accents de ton ombre,
Je fais l’humble dépôt, dans ma retraite sombre,
Sur ta tombe rêvée que n’enfreint nulle gerbe.

novembre 2015

Publié dans Autobiographie

Commenter cet article