Noce
Tout m’est porte d’entrée vers la rive intérieure ;
Un poème ici trouve une forme imprévue,
Qui me vient rencontrer au détour d’une rue,
Dans un rire d’enfant, une larme entrevue.
Me voici, lors, convié aux fêtes d’Epicure
Convive d’une noce offerte en la nature
Dans la fibre mortelle, effusion, sépulture,
Où un songe divin s’invente et nous effleure.
C’est dans ce court instant que battent dans nos cœurs
Les flots de notre sang nourrissant nos humeurs.
Un verbe s’y fait jour : là, en ces claies obscures
J’élève un vers ancien aux agapes futures ;
Mes tranquilles excès, en paisibles rumeurs,
Dessinant en remords la courbe de mes peurs.
juillet 2006