Fourmi de Paris
La fourmi de Paris est très extravagante.
Au comptoir du métro, l’autre jour, j’en vis une :
Elle carapatait sous le nez de la brune
Qui vendait ses tickets d’une moue méprisante.
En la même journée, au château de Vincennes,
Après la galerie, devant le fier donjon
Qui fut jadis voulu par le roi Jean le bon
D’autres, là, queue-leu-leu, promenaient leurs dégaines.
Retiré le soir en mon deux-pièces cuisine,
Dans la rue Cardinet, connue d’Alfred Cortot,
Par dessus l’entresol, furtive damoiselle,
Hors la fourmilière, perdue dans mon écuelle
Au dos d’un calendo, qui se sauve, illico,
Au trot, « vade rétro ! », tandis que je fulmine ?
mai 2007