Dialogues de l’absente
Je parle à ton absence au soir silencieux
Dans l’orgueilleux retrait de mon verbe précieux ;
Parfum vieux, suranné, d’une verve ductile
Et percluse de vers où ton âme s’exile.
Ce monologue amer, stance désabusée,
Je m’en fais un refrain où ma lèvre, amusée,
Parfois, décille en l’ombre un ultime sourire,
Mon cœur s’empanachant du meilleur et du pire.
Alors, tard dans la nuit je contemple, fugace,
Le fantôme vaillant de l’enfant que je fus
Qui passe et qui agace en ma main cette trace.
J’y chante et psalmodie le reste de sa peine
En mon âme où s’éveille, en souvenir confus,
Ton visage imperçu en la rive lointaine.
septembre 2007