Autocentré

Publié le par Lionel Droitecour

"La casa del arbol" et sa balançoire à 2660 m d'altitude, près de la ville de Baños de Agua Santa, Equateur

"La casa del arbol" et sa balançoire à 2660 m d'altitude, près de la ville de Baños de Agua Santa, Equateur

L’enfant se léchait les genoux
Pour être sûr qu’il existait,
Et quand l’adulte lui parlait
Ses yeux fuyaient, calmes et flous.

Car on l’avait voulu détruire,
Pour ceux qui l’avaient protégé
Il représentait le danger :
Vivre, déjà, c’était leur nuire.

Sauvé il n’avait plus d’histoire
Plus rien qu’un corps pour se trouver
Et son âme morte éprouver,
Privée de sens et de mémoire.

Et seul devant l’adversité
L’enfant muet se balançait,
Tournant sur lui-même lançait
Son cœur perdu vers la cité.

Qui saurait lui prendre les mains,
Lui donner peut-être une chance,
Restaurer en lui l’espérance
D’un couvert parmi les humains ?

Fatalité n’est qu’un vain songe,
Excuse plate à l’ignorance
Et prophétie pleine d’outrance,
Vain paravent pour le mensonge.

mars 2012

 

Publié dans Résilience

Commenter cet article

L
Trés beau et touchant ...<br /> Trés juste aussi de dire :"vivre, déjà, c'était leur nuire "..<br /> ."Et seul devant l’adversité<br /> L’enfant muet se balançait,<br /> Tournant sur lui-même lançait<br /> Son cœur perdu vers la cité."<br /> <br /> Bonne journée ,<br /> <br /> Luma
Répondre