Opus cent
Trio avec piano, violoncelle et violon,
Deuxième mouvement. Grave, une mélodie
Ample, suspend mon souffle, inexorable pas
Marqué, pizzicato. C’est la marche immobile,
Souffrance inéluctable, amertume tranquille,
Tragique, humainement, qui nous mène au trépas ;
Schubert entrelaçant les fils de notre vie,
Dol, espérance, unis en un même maillon.
Fournier, Stern, Rubinstein, et puis tant de rumeurs
Qui montent de leurs mains, dans la vague sonore
Inscrite en la matière où chante notre voix ;
Incandescence, cendre et mer tout à la fois,
Irriguant nos cœurs nus qu’une flamme dévore
Et consume d’amour en de sombres lueurs.
février 2008
, pour être finalement transcrite à la demande de Mautner Markhof, née Kupelwieser, en 1943, par Richard Strauss.
Elle est ici magnifiquement interprétée, en bis, par Aldo Ciccolini.