À Ponce-Denis Écouchard-Lebrun

Publié le par Lionel Droitecour

Ponce Denis Écouchard Lebrun, (1729-1807), le « Pindare français »...

Ponce Denis Écouchard Lebrun, (1729-1807), le « Pindare français »...

Je ne veux en ces bris que sont mortes pensées
Couchées en ce verbiage alangui de rimailles ;
Je ne veux, dis-je enfin, de toutes ces limailles,
Que faire naître un ris aux lèvres embrassées.

Ce sera bien assez si je vous divertis,
Ainsi Ponce Denis, vieil Écouchard Lebrun,
Poète sans vertu, élégiste contraint,
Vaniteux encensoir qui prit tous les partis.

Le monde désormais raille le faiseur d’ode,
Je n’y suis qu’un silence encombré d'un sonnet,
Que m’importe à demain si ma lyre n’y rôde !

Elle n’est oubliée, l'humble fleur inconnue :
Ainsi va, à l’encan, roupie de sansonnet,
Ainsi le livre meurt telle une page nue.

mars 2012

Publié dans Art poétique

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