En la brume du temps

l architecte....infatigable, photo de claudine capello, http://www.fotocommunity.fr

L’araignée obstinée qui danse, sur le vide,
Son modeste ballet sur un fil invisible,
Preste, gracieusement, de sa laideur fluide,
Telle une ballerine enchante l’air paisible.

En la veille de l’août, calme, l’été culmine,
Ouverte, la croisée exhale un air léger,
Par la brise épousée, l’arachnide termine
Son œuvre de nature, immatériel objet.

Qu’en est-il du destin de cette humble bestiole
Combien de jour vit-elle au dessein de la toile,
Avant de disparaitre ainsi que tout s’étiole ?

Et que suis-je de plus qu’un songe dans son voile,
Funambule empressé en la brume du temps
Figure arachnéenne en l’onde, à contretemps ?

juillet 2013