Coda
J’ai laborieusement chanté, au sein du chœur,
Ce puissant Requiem que Mozart composa ;
Opiniâtre apprenti qui ânonnait par cœur,
Modeste baryton, l’impérieuse coda.
Et je me suis chauffé au feu de ce génie,
Contemplant, de l’alpage, une cime éternelle
Où l’intacte blancheur des neiges infinies
Nourrissait mon désir d’une aube spirituelle.
Dans le chant de la fugue, aussi dans l’harmonie,
Dans l’ample imitation ou le chœur resplendit,
Dans le sein du pupitre où la voix, fleur intime,
Invoque l’espérance, implore et se dépasse ;
J’ai ressenti, songeur, cette essence sublime
Que la musique intente au-delà de l’angoisse.
avril 2007