Coda

Publié le par Lionel Droitecour

Coda

J’ai laborieusement chanté, au sein du chœur,
Ce puissant Requiem que Mozart composa ;
Opiniâtre apprenti qui ânonnait par cœur,
Modeste baryton, l’impérieuse coda.

Et je me suis chauffé au feu de ce génie,
Contemplant, de l’alpage, une cime éternelle
Où l’intacte blancheur des neiges infinies
Nourrissait mon désir d’une aube spirituelle.

Dans le chant de la fugue, aussi dans l’harmonie,
Dans l’ample imitation ou le chœur resplendit,
Dans le sein du pupitre où la voix, fleur intime,

Invoque l’espérance, implore et se dépasse ;
J’ai ressenti, songeur, cette essence sublime
Que la musique intente au-delà de l’angoisse.

avril 2007

Publié dans Musique

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I
&quot;Contemplant, de l’alpage, une cime éternelle Où l’intacte blancheur des neiges infinies<br /> Nourrissait mon désir d’une aube spirituelle&quot;<br /> Merveilleuse composition de Mozart, l'âme émerveillée hésite: tomber à genoux ou s'envoler vers les sublimes éthers ?<br /> Miracle de la musique et de la poésie : j'ai réussi à faire les deux en même temps !
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L
Et, dans l'intervalle de ces deux élans contraires et complémentaires, n'as-tu reconnu, sur le frontispice imagé qui précède le poème, l'un des choristes, en arrière plan ?