Rimbaudelaire
Pour marquer les quatre années d'existence de mon blog,
chaque jour de mars 2018, je publierai deux poèmes,
le second étant une réédition de l'un de ceux publiés en mars 2014.
Le choix de ce dernier sera celui du cœur...
Et pour ce qui est du choix du cœur, je dois avouer un petit faible
pour ce Rimbaudelaire, qui narre, de la façon que j'ai tenté de rendre
la plus transparente possible, un souvenir personnel.
« Homme libre toujours tu chériras la mer… »
Ils étaient en arrêt, face au panorama,
L’homme et sa Dulcinée. Faraud, pour la séduire,
Il avait déclamé tout haut le vers fameux,
Solennel et pompeux, ponctuant : « Arthur Rimbaud ! »
À deux pas de ces gorges où coulait un ruisseau ;
À mille lieues, je crois, par-delà les flots bleus ;
Pour moi-même plutôt que pour le contredire
« Baudelaire, voyons ! » Murmurais-je tout bas.
« Rimbaud ! » rétorqua-t-il, outré, ce ridicule,
Me foudroyant des yeux pour m’imposer silence.
« Baudelaire… » « Rimbaud ! » Lors, haussant les épaules,
Las, je m’abandonnais au spectacle des cols.
« Damoiselle se sont, et chacun les adule,
Les fleurs du mal. Sans mal, vous trouverez, je pense ».
mars 2008
Je ne possède hélas pas l'art du conteur : voici mon interprétation, cahin-caha...